Neuro Hunter

Publié le par franky

Image de la boîte du jeu vidéo PC Neuro Hunter Catégorie : FPS / Doom-like > Science-Fiction
Date de sortie : 21 octobre 2005

Développeur : Revolt Games
Editeur : Russobit-M

Site officiel : Cliquez ici

Multijoueurs : Non

Le principe


L’histoire se déroule au XXIème siècle dans un monde technologique futuriste dominé par de grandes multinationales. Spécialiste réseau et informatique, vous êtes engagé par la corporation, une société de recherche géobiologique qui possède tous les pouvoirs. Vous travaillez sur un système de contrôle afin de bloquer les portes et les ascenseurs d’une mine déserte, lorsqu’une explosion vous projette dans les bas-fonds au niveau inférieur. Vous vous rendez compte alors que le lieu grouille de colonies contrôlées par un Hacker. Manipulé par la corporation, vous avez comme objectif d’arrêter ce dominateur qui nuit à cette société. Commence en parallèle la recherche de la vérité. Le scénario est intéressant mais il aurait gagné à offrir plus de rebondissements. Le jeu se présente comme un FPS agrémenté d’un soupçon de jeu de rôle, mais il s’avère en fait être un FPS-RPG à la première personne. On est loin de la boucherie frénétique et massive d’un bon vieux PainKiller. Le style RPG est guidé par la recherche d’informations et la découverte d’un monde qui ici se résume aux déambulations dans des couloirs et des grottes désaffectés par l’homme… et par la qualité graphique. L’effet contemplatif des environnements oniriques ou futuristes que procure habituellement ce genre de jeu est totalement absent de Neuro Hunter. Loin d’un Deus Ex, le jeu est peu immersif et souffre de décors pauvres. On a des difficultés à s’intéresser à l’histoire et à plonger dans une atmosphère aussi branlante. L’immobilisme du menu principal vous donne un premier aperçu du titre et de son côté léthargique. C’est ainsi que Neuro Hunter vous propose 36 quêtes et 6 secondaires dans un univers cyperpunk sans saveur.


Des graphismes d’un autre temps


Sortir encore un jeu aussi pauvre graphiquement relève presque de l’insouciance. Une chose est sûre cependant, vous n’aurez pas besoin d’une bête de combat pour le faire tourner. Il vous suffira d’un processeur 1 GHz, de 512 de RAM et d’une carte graphique 64 Mo pour le faire ronronner au minimum. Comptez sur 1GB de RAM, 2GHz et une carte graphique 256 pour atteindre les sommets. Et quels sommets… Les textures sont insipides et sans relief. C’est de l’ordre du baveux. Le jeu est ponctué de bugs : on se laissera surprendre volontiers par des biomutants possédant la faculté de traverser les murs ou les buttes de terre ! C’est peut-être ainsi qu’on crée l’effet de surprise chez Revolt Games.

 
 

En tout cas, ce n’est sûrement pas avec les 4 mondes différents qui sont proposés (comme la mine ou la prison), dans lesquels la redondance est maître mot. Les objets du décor y sont répétés à l’infini, et certaines pièces se ressemblent tellement qu’on y regarde à deux fois pour savoir si on ne s’est pas trompé sur le plan. Est-ce un leurre, ou une effet de mimétisme volontaire pour tromper le joueur ? Toujours est-il que nous sommes là face à un jeu d’une linéarité époustouflante. Un RPG se veut être immersif, or là nous sommes aux antipodes des pré requis d’un bon titre de ce genre. Les interactions avec le décor sont aux abonnés absents, et ne parlons pas des interactions avec les personnages. On est vite limité dans les choix de réponses, ce qui devient vraiment ennuyant.

Quant aux armes, elles sont d’un classique à faire peur. Au premier abord, on croit à une multitude d’armes ; mais en y regardant de plus près, on déchante vite. Elles sont au nombre de 14. Ce qui ne serait déjà pas si mal si ce n’était pas toutes les mêmes. Au programme, vous disposez de 3 couteaux différents mais quasiment du même calibre, 3 arbalètes, 2 fusils… Bref, rien de bien transcendant. La seule arme un tantinet originale est le « drift-ballon », une espèce de marteau piqueur portatif.


Un gameplay qui se veut original


Le gameplay est classique. On retrouve la possibilité de faire progresser son personnage à travers l’amélioration de compétences diverses telles que la constitution (permettant d’augmenter la santé et le poids maximal transporté), le vol (augmentant les chances de réussite des tentatives de vol), la programmation (augmentant les tentatives de cybervol), l’intuition (améliorant la détection des objets), l’arme (car certaines armes ne peuvent pas être utilisées sans un certain niveau de compétences), la conception d’objets (améliorant la compréhension des plans d’assemblage) ou encore le crochetage (afin de trouver les codes). Mais une originalité subsiste : la possibilité de fabriquer ses propres armes et objets à partir de plans d’assemblage et de différentes pièces détachées récoltées au cours de l’aventure. Vous vous retrouvez alors dans la peau de Richard Dean Anderson, le fameux Mc Giver, à essayer de confectionner une armure artisanale ou un casque à partir de tuyaux, plaques de métal, papier toilette et autres. Les interactions avec les ermites des souterrains, la copie de fichiers informatiques, et les vols en tout genre vous permettront de constituer vos petits effets personnels. Vous allez pouvoir devenir collectionneur, et ne devrez rien laisser au hasard, vous habituant progressivement à scruter les moindres recoins et à vous attarder sur les moindres objets qui peuvent paraître anodins à première vue.
 
 

Cependant, une lourdeur de taille vient perturber le gameplay : on aurait aimé ne pas passer la moitié du temps de jeu à composer des codes pour obtenir des objets dans les conteneurs. Surtout que l’intérêt est vraiment minime. Il ne faut pas être un champion du rubicube pour trouver les codes, mais les conteneurs sont tellement nombreux que ça en devient vraiment lassant.

On aurait apprécié également avoir un tutorial sous forme de premier niveau, un niveau d’apprentissage pour s’habituer un peu, histoire de ne pas commencer dans le feu de l’action. Or le tutorial de Neuro Hunter se présente sous forme de listing : veuillez appuyer sur la touche F1 de votre clavier ! Néanmoins, la prise en main de ce titre est assez simple et conforme aux grands titres du genre FPS. Revolt Games a essayé de faire dans l’originalité en présentant un titre ponctué par des petits jeux sans réels intérêts. En effet, étant spécialiste de l’informatique, vous devez prendre possession de certains terminaux par l’intermédiaire de petits jeux prenant la forme d’échiquier. Mais il s’avère qu’ils ne sont pas très prenants...


Retour dans le passé


La bande son ne vient pas aider ce jeu. Le joueur n’aura droit qu’à une bande son par monde, et pas plus. L’ambiance sonore est de l’ordre du soporifique. Où est passé le dynamisme ? Vous aurez droit à une musique hybride, comme du néo-Jean-Michel Jarre. Pour ce qui est des bruitages, c’est le néant ou le dégoûtant, mais il faudra bien s’en contenter. Un petit cri par ci, un petit cri par là lorsqu’un monstre meurt sous vos attaques chevaleresques : on se sent presque transporté au son midi des consoles 16 Bits. C’est risible d’entendre votre personnage atterrir après un saut : le bruit est de l’ordre d’un fruit pourri se faisant écraser, chose assez atypique et unique en son genre. D’autre part, votre couteau, fusil, arbalète ou autres, aura la même sonorité en touchant du métal, du verre ou de la terre. Rien ne diffère. C’est seulement lorsque vous touchez un adversaire que le bruit change. Sûrement une sorte de récompense.

 

Cela dit, malgré ces nombreux défauts sur le plan sonore, Neuro Hunter bénéficie d’un doublage parfait qui permet de rester attaché à l’histoire et de ne pas décrocher trop vite. Les voix en anglais sont vraiment prenantes. Et la bande son des cinématiques est assez sympathique.


Tremblez , c’est un ordre !


Ne vous attendez pas à faire face à des personnages dignes d’un univers de Tim Burton. Le classicisme touche également le « character design ». Tremblerez-vous devant des biomutants « rase moquette », qui n’ont de mutants que leurs noms, des arachnides capables de blesser le joueur d’un simple saut, des poux sauteurs ou des gros cafards aux pinces acérées ? Sans parler des hybrides de combat, moitié homme moitié robot : ces créatures d’une originalité à vous couper le souffle ne feraient pas peur à un enfant de 5 ans. Malgré cela, Revolt Games aurait pu se rattraper en développant un panel de coups sympathiques. Mais c’est tout sauf le cas, puisque les ennemis n’ont le choix qu’entre un voire deux coups pour les mieux lotis. Certains sont spécialisés dans le saut tueur, d’autres dans le lancer de projectiles.
De plus, vous ne rencontrerez que 14 ennemis différents durant la totalité de votre périple. Rien de bien excitant pour un RPG... Parmi eux, vous aurez à faire face à des personnages « bi-doigts », puisque certains des protagonistes sont tellement travaillés qu’ils ne possèdent que 2 doigts : un pouce et un majeur (ou un index on ne sait pas trop). Autre regret : il est impossible de provoquer les personnages du jeu. Ils réagissent seulement à un bon coup de scie circulaire.
 
 

Parlons maintenant de l’IA, ou Intelligence Artificielle. Clairement, le terme n’est pas adapté aux ennemis rencontrés dans Neuro Hunter. Ne vous attendez pas à être poursuivi de façon chevronnée, à être débusqué ni même surpris. Les monstres et autres créatures en tout genre se cantonnent à un périmètre de 5 m2 au-delà duquel plus rien de les intéresse. Vous pourriez faire des claquettes à coté d’eux en tutu rose fuchsia qu’ils ne le remarqueraient même pas ! Certains monstres ont même une spécialité, qui est de ne pas réagir à votre présence. Ils sont appelés les Mutamudacus de leur vrai nom. Ces spécimens proviennent d’une forme de vie passée dans les profondeurs des souterrains, loin de la civilisation humaine, tellement loin qu’ils ne se rappellent plus de celle-ci, même lorsque vous êtes sous leurs nez.


Conclusion


Si vous aimez (ou pas) les RPG et les FPS, passez votre chemin. Si vous êtes amateur de FPS, penchez-vous plutôt sur un bon Half-life2 ou F.E.A.R. Et pour découvrir l’immersion totale du genre RPG, mettez-vous aux commandes d’un jeu comme Deus Ex, déjà ancien mais toujours aussi bon.



      Les Plus       Les Moins
   - La durée de vie, d’environ une vingtaine d’heures
- Une bonne prise en main
- Le système de création d’objets ajoute un intérêt au jeu
- Un scénario assez intéressant agrémenté de doublages de bonne qualité
   - Des graphismes décevants
- Une IA inexistante
- Une grande linéarité pour un FPS RPG, on aurait aimé être moins cadré
- Des effets sonores en retrait et de mauvaise qualité
- Une atmosphère peu immersive
- Pas d’interactions avec le décor
- Les armes, on ne peut plus banales
- Un « character design » à repenser
- Quelques lourdeurs dans le gameplay

Publié dans game1

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J
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un petit coucou <br /> bon week bises
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